Il n’est guère nécessaire d’être un grand sociologue pour observer la mutation du monde du travail avec un décloisonnement de plus en plus notable entre vie privée et vie professionnelle.
Des 35 heures, tant décriées ou ressassées, que reste-t-il vraiment chez chacun et, surtout dans les postes à responsabilités?
Force est de constater que de plus en plus de cadres, libéraux et mêmes salariés classiques très consciencieux ou désireux de ne surtout pas risquer de perdre leur emploi, par ces temps de crise, rapportent du travail chez eux.
Que ce soit le soir ou le week-end, c’est devenu courant et se banalise.
Au mieux on se remettra à travailler à partir du dimanche soir pour anticiper le retour au bureau du lundi et être moins stressé en ayant, au préalable, « checké » ses mails, entre autres.
Le premier coupable de cette mutation dévorante et chronophage est, bien entendu, le smartphone que l’on sort cent cinquante fois par jour de sa poche ou de son sac afin de rester, en permanence, « joignables ».
Le mot est lâché car il faut, en effet, demeurer constamment connectés de peur de rater quelque chose. Ce devait être un outil qui nous rende mobile et libre et c’est devenu source de totale aliénation.
Qui n’a pas assisté à ce spectacle désolant d’un couple, assis face à face, au restaurant, lors d’un dîner où chacun lit ses mails, envoie des textos, s’enfermant dans sa bulle, ainsi, avec le prétexte si peu réfutable des urgences au bureau.
Il faudrait, peut-être, commencer pour sortir de ce cercle infernal qui peut conduire à une montée dangereuse du stress, voire au burn-out pour les plus vulnérables, par apprendre à hiérarchiser ses priorités, à oser… ô quelle audace… se déconnecter, par périodes de plus en plus longues, pour se détendre un peu, respirer librement, regarder autour de soi et goûter, de nouveau, aux si bons petits moments du quotidien qu’il suffirait de lister pour s’apercevoir qu’ils existent bien si l’on consent à sortir du côté robotisé de nos gestes et actions.
Entre perfectionnisme chronique, addiction, crainte de rater de l’essentiel qui n’est souvent que futilité et de perdre son emploi, que reste-t-il comme moments rien qu’à soi?
Peu de temps aujourd’hui ou bien qu’on s’octroie, en douce, sur son lieu de travail mais toujours connectés sur Facebook ou dans l’envoi de textos privés.
La culpabilité qu’engendre le fait de se déconnecter devrait s’analyser calmement pour se demander ce qu’on vole et à qui, lorsqu’on éteint son smartphone.
En réalité, très peu de choses et le sas de liberté, aussi court soit-il, qu’on s’offrirait ainsi, éviterait cet épuisement dont de plus en plus de gens, même très jeunes se plaignent.
Enfin, ce mode de fonctionnement coupe de la vie sociale en créant un tel isolement que plus personne ne peut réellement pénétrer dans cette bulle digitale.
Est-le but de nos vies de salariés, cadres ou pas? Le métier doit continuer d’être, surtout, un moyen de gagner sa vie mais pour la vivre au mieux et non pas coupés du monde extérieur, de ses amis, de ses proches.
Si vous avez besoin de conseils et d’aide pour commencer à couper ce « satané » fil à la patte qu’est votre smartphone parce que vous commencez à ressentir des troubles musculo-squelettiques, du stress à outrance et un épuisement inquiétant, contactez-nous car nous pouvons vous aider à sortir de ce cercle infernal grâce à quelques méthodes fort simples mais nécessaires.
Bon courage à tous.
Chantal MANTEZ
ARCANES CONSEILS 2.0 – contact@arcanes-conseils.fr