La quatrième dimension est entrée dans nos vies. Bonne ou mauvaise nouvelle ?
Pouvoir se maquiller virtuellement devant un écran tactile, tourner la tête, voir le résultat, faire des essais, sans perdre de temps avant de se maquiller vraiment.
C’est ludique comme l’a été la mode éphémère de la chasse aux Pokemons avec Pokemon Go, il y a quelques années, où l’on mélange des éléments virtuels et réels de façon instantanée.
Les Nouvelles Technologies se développent souvent à travers des jeux et la R.A. (Réalité Augmentée) va se développer avec les tablettes tactiles, les lunettes, les capteurs ou projecteurs incrustés dans un décor.
Mais on peut créer aussi, maintenant, des parebrises en R.A. pour assister la conduite. Des Sociétés d’ameublement connues développent des systèmes qui permettent automatiquement de repérer les dimensions d’une pièce et de tester virtuellement de nouveaux meubles dans une pièce avant achat. C’est déclinable, à l’envi, pour installer un nouvel étalage dans un magasin, par exemple.
En médecine, les lunettes connectées permettent d’assurer une prise en main à distance, lors d’une intervention.
Cela étant, le système a ses limites pour le moment et on a pu le constater avec l’application Pokemon Go car les programmes ne reconnaissent pas l’espace public et privé. La Technologie ne tient pas compte des frontières physiques. Un sens interdit, un mur, une grille, qui sécurisent l’espace public ne sont pas pris en compte. Nombre d’accidents nous l’ont démonté rapidement lors de la chasse aux Pokémons.
On commence à réfléchir, chez les urbanistes, à une « ville numérique » adaptée aux piétons-zombies, qui marchent le nez sur leurs smarphones et on imagine installer des loupiotes au sol pour signaler le passage de tramways par exemple comme en Allemagne pour éviter les accidents.
Toutes ces technologies ludiques ou fonctionnelles ne sont pas neutres car elles dévoilent, sans qu’on y prenne toujours garde, des pans entiers de nos vies privées en filmant visages, appartements, géolocalisation des déplacements etc.
Ce sont autant d’informations susceptibles d’être exploitées à des fins commerciales.
C’est vrai que la réalité augmentée semble plus ludique et attrayante que la vie réelle mais elle fige un postulat de réalité. Il est temps, d’ores et déjà, de réfléchir à la manière de revenir à une vie réelle qui revêtirait autant d’attraits que la proposition du virtuel.
Pensons, néanmoins, qu’un « homme augmenté », au moyen de prothèses, est d’abord un homme diminué qui a eu besoin d’y avoir recours.
Comme toujours un juste équilibre, la part des choses seront à imaginer et alerter sur les dérives possibles peut ne pas être inutile.
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