VERS UN NOUVEAU SYSTEME DE PRODUCTION ET DE CONSOMMATION AVEC LES « COMMUNAUX COLLABORATIFS »

Il s’agit d’une forme d’organisation sociale qui gagne du terrain d’année en année qui vise à remplacer la seule satisfaction des désirs individuels et a été rendue possible par la troisième révolution industrielle avec internet.

Ce nouveau monde qui émerge est dynamisé par les réseaux sociaux, l’innovation permanente et la culture du partage.

L’économie des communaux collaboratifs est le premier système global à émerger depuis l’avènement du capitalisme et du socialisme du début du XIXe siècle.

On entre dans l’ère du coût marginal zéro, pour les coûts de production d’un objet ou des services associés.

Chaque entrepreneur est à l’affût de nouvelles technologies pour réduire ses coûts, mettre sur le marché des produits moins chers concurrentiels, attirer plus de clients, gagner des parts de marchés, satisfaire les investisseurs.

La révolution est visible dans le coût marginal qui ne cesse de se réduire. Il suffit de regarder l’industrie musicale pour s’en convaincre. La musique est produite et échangée sur internet à des coûts proches de zéro.

Wikipedia, pour l’industrie du Savoir, fait en sorte que des millions de personnes produisent de la connaissance et la diffusent presque pour rien. Les cours online se développent à un rythme qui s’accélère avec des sites comme Moocs par exemple et ce sont les meilleures universités qui animent ces cours.

L’internet de l’information commence à se diriger vers un internet de l’énergie et des logistiques. Des capteurs sont installés partout, jusque dans les champs pour suivre l’évolution des récoltes. Le trafic est de la même manière calculé en temps réel, les entrepôts font de même et ainsi de suite, dans tous les domaines comme celui de la domotique pour nos maisons.

L’impression en 3D et les Fablabs sont en majorité en opensource et permettent de fabriquer toutes sortes d’objets par soi-même.

Quant aux plus jeunes, les 18/25 ans, ils sont de moins en moins obsédés par l’idée de posséder.
Le capital social tend à devenir plus important à leurs yeux que le capital financier.

Nombre de jeunes parents « empruntent » les jouets de leurs enfants sur internet et les feront repartir de la même manière quand l’enfant se lassera ou que le jouet sera dépassé.
Il ne s’agira plus de posséder un jouet mais d’avoir, avec celui-ci, une nouvelle expérience qu’on partagera avec les autres.

Le seul souci réel qu’implique cette mutation porte sur la neutralité d’internet et le fait qu’il va falloir lutter contre la tentation des cablo-opérateurs de commercialiser toutes nos données personnelles.

Il va falloir songer sérieusement à lutter pour obtenir un droit de regard sur la façon dont nos informations sont utilisées en se regroupant comme les syndicats le firent autrefois pour être plus forts que seuls quand il s’agit de défendre les intérêts de tous.