On n’en peut plus de ces incitations au Bonheur obligatoire, à la Zénitude impérative…

Pas une journée sans que l’on nous parle d’une nouvelle application pour n’en plus finir de rayonner, heure après heure, d’essayer de sourire quoi qu’il arrive, de veiller à conserver gratitude, émerveillement, enthousiasme, contentement face à tous les événements de la vie.

Cette niaiserie de la bienveillance impérative, du bien-être comme fin en soi parviendrait, presque, si l’on n’y prend garde, à avoir l’effet inverse sur nous en nous énervement singulièrement.

Et si on s’autorisait à aimer des séries où les héros sont de vrais méchants, des romans où l’on se moque du « politiquement correct » hypocrite et guimauve?

Que l’on tente de se déconnecter du stress de nos vies d’aujourd’hui, trop matérialistes et digitales, est une chose mais qu’il devienne obligatoire de lire les moines bouddhistes, de répéter, à l’envi, des mantras pour aller mieux, de supporter des journées mondiales du Bonheur, l’Art du câlin en deux volumes, le Printemps de l’Optimisme, les mandalas à colorier en sont une autre.

Serait-ce la crainte de s’ennuyer qui nous pousse à ainsi trouver des occupations un peu niaises, quoi qu’il nous en coûte?
C’est possible et bien regrettable car, dès qu’on se demande ce dont on aurait, vraiment, envie, on trouve et s’il s’agit de ne rien faire du tout, c’est complètement acceptable, voire recommandé pour « lâcher prise ».
Essayez, c’est divin !!!