Vers la fin du XVIIe siècle, le coût de plus en plus élevé de la production de laque japonaise et la qualité moindre des laques d’importations chinoises amènent les européens à vouloir s’approprier la maîtrise de cette matière.

Son aspect velouté et profond conduit des artisans, que ce soit en Allemagne, en Angleterre, en Hollande ou bien en France, à chercher à reproduire, avec talents, les productions orientales.

Les frères Martin deviennent rapidement incontournables dans ce savoir-faire, rue du Faubourg St Martin.
La composition de ces vernis se conserve jalousement secrète, différente d’un artisan à l’autre.
C’est l’introduction de la couleur qui fera la spécificité de la laque française et sa côte.

On sait ajouter, désormais, au noir et rouge d’origine, pratiqués en Orient, des fonds bleus, jaunes, verts, blancs ou or du plus bel effet.

Les paysages habituels que l’on trouvait sur les laques asiatiques évoluent vers les techniques des peintres du moment comme GREUZE, BOUCHER, VERNET entre autres.

Le vernis MARTIN sublime ainsi toutes formes de supports et non plus seulement des meubles (bois, métal, argent, céramique, tôle…) et s’intéressent à toutes les formes, depuis les plus petits objets, des boîtes minuscules aux plus grands comme des carrosses.

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