Pour pouvoir se recentrer sur l’essentiel, apprendre l’Art du désencombrement, voilà l’idée qui commence à regrouper nombre d’adeptes…
Des ouvrages envahissent nos librairies qui s’intitulent « La magie du rangement », « The Minimalists » ou autres titres qui disent clairement ce dont il s’agit.
A contrario des « hoarders » (terme anglais pour caractériser ceux qui conservent tout), de plus en plus de gens prennent plaisir à trier pour jeter ce qui les encombre. Un objet ou vêtement reste à sa place, sans que vous l’utilisiez et vous ne le voyez même plus… On le jette pour faire de la place avec l’idée, en filigrane, de « repartir de zéro » en réalité pour tenter de quitter le mode de fonctionnement d’un société hyper-consumériste.
L’accumulation des objets qui a tant plu, au XXe siècle, semble devenir écrasante au XXIe.
Les objets culturels, se dématérialisant de plus en plus, montrent l’exemple et la tentation devient alors forte de « faire le vide » et de cesser de subir la tyrannie du choix si paralysante trop souvent. En devenant ainsi « minimalistes », on se sent plus légers et aptes à se concentrer sur l’essentiel (les « millenials » de la génération Y se sont engouffrés dans cette tendance aisément).
Parmi les porte-paroles de ce mouvement, se trouvent souvent des personnes qui ont eu, très tôt, une réussite flamboyante et ont pu s’offrir tout le luxe dont ils rêvaient, ados. Ils ont souvent réalisé, assez rapidement ensuite, que l’accumulation de richesses créait facilement un vide existentiel .L’idée défendue alors est que, plus on se déleste du matériel et plus on se concentre sur sa famille, ses amis, les rencontres, les voyages, la créativité etc.
Le fait est que ce qui marque notre identité ne se situe pas dans les objets mais dans nos actions. Désormais les mêmes réfléchissent à deux fois avant d’acheter.
Peut-on parler, pour autant, de la clôture de l’imaginaire de l’accumulation, de l’objet-plaisir et de la culture individualiste pour accéder à la redistribution des objets qu’on dématérialise en les détachant de leur utilité fonctionnelle pour rematérialiser la relation, lui donner du sens ?
Difficile à dire de manière certaine mais il y a une inflexion dans ce sens qui, si elle se développait, ne serait peut-être pas un mal pour nos sociétés telles qu’elles ont évolué jusque là.
Pour se sentir légers, il serait intéressant de définir les 15 objets qu’on choisirait de conserver si on devait faire un choix.
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