En cette période troublée, à tous niveaux, comment ne pas avoir envie de désobéir?

Des envies  de changer de vie, de prendre la tangente pour tenter de fuir ce Monde qui va trop vite et de guingois.

Nous sommes tous partagés, régulièrement, entre la tentation de désobéir et la difficulté à le faire.

Sans doute faut-il parier, pour le faire, sur notre intelligence, notre courage et notre dignité, surtout.

L’étonnement prévaut actuellement sur la prise de conscience collective à propos des inégalités sociales et la dégradation galopante de la Nature et pourtant on n’observe pas vraiment de levées en masse de nos contemporains. Tout juste observe-t-on ici ou là des mouvements qui, souvent, meurent dans l’œuf faute de grandes motivations ou convictions durables. Des vacances se profilent et les mouvements initiés s’évaporent…

Serions-nous devenus résignés, conformistes, consentants, le doigt sur la couture ou tout simplement passifs en pensant ainsi avoir la paix en ne prenant surtout pas le risque de s’opposer.

Au niveau du monde du travail, c’est pire encore, par peur de le perdre, on « sur-obéit » pour se faire bien voir, pour plaire à sa hiérarchie, pour obtenir un meilleur poste, être reconnus car, là, souvent réside le souci actuel, ce manque de reconnaissance des effort, du travail effectué qui nous ramène à l’enfant que nous étions et qui répétait, à l’envi, « tu as vu maman? » pour être félicités.

La première désobéissance serait d’arrêter de faire comme si tout était normal et évident comme de rester connectés le week-end avec son travail et de prendre la liberté de se déconnecter quand on est en dehors de son bureau ou de son lieu de travail.

Reprendre la main sur sa liberté de penser, sa marge de manœuvre personnelle, son aptitude à prendre des initiatives  sont des actes très jubilatoires.

Et puis retrouver le plaisir d’être seul avec soi-même en laissant le Monde continuer de tourner sans nous sans en concevoir une frustration immense.

En outre, personne ne peut désobéir à notre place, de même que personne ne peut aimer à notre place ni vivre à notre place.

Alors, pourquoi ne pas tenter des actes de désobéissance, non pas pour s’opposer sottement et systématiquement mais pour retrouver sa liberté d’action, sa dignité d’humain qui pense par lui-même et ne se laisse pas « gaver » d’informations systématiquement déprimantes,qui sait  positiver dès que possible, se réjouir de choses simples, s’accorder cet oxygène mental indispensable?