Par moments, fuir le monde numérisé est vital pour retrouver espace et temps, silence et durée.

Qu’on le veuille ou non, notre manière de vivre est dépendante, aujourd’hui, du dispositif numérique et c’est pourquoi il faut emprunter les lignes de fuite que sont les chemins de traverse, les forêts, les champs, la campagne, la montagne, les plages afin de supporter cet emprisonnement digital subi.

S’échapper de la foule et du bruit, c’est prendre le risque de l’ennui mais s’en délecter, finalement, en se redécouvrant, déconnectés.

8 milliards d’êtres humains mobiles et connectés, cela fait beaucoup de monde et rechercher des endroits où le silence règne encore devient salutaire et précieux.

Ces « rebelles » qui ont constitué des ZAD ne font rien d’autres, pour un certain nombre d’entre eux, en tous les cas, que de chercher à savoir ce qu’ils mangent, d’où cela vient, regarder le ciel, être à table avec des amis et converser longuement sans autres activités et surtout pas celle de se connecter à un quelconque écran.

Et puis ne voit-on pas bien mieux voie lactée et étoiles quand tout est éteint autour de soi?