De fameux éditeurs  viennent de sortir des bloc-notes, avec une entête personnalisée en s’apercevant d’un retour du goût d’écrire sur de beaux papiers.

On s’offre des carnets de correspondance, de nouveau, pour le plaisir d’y poser son écriture manuelle.

On s’empare d’un stylo-plume dont l’encre coule avec sensualité et on couche des mots faits de pleins et déliés, à l’ancienne, pour la beauté du geste et du résultat. On s’applique, en tirant la langue, comme quand on est petit.

Cela oblige à réfléchir avant de poser les mots sur le papier et à élaborer, organiser nos pensées.

Ecrire une lettre, c’est sortir de l’espace défini par le texto et ainsi pouvoir déborder du cadre.

La lettre part d’une page blanche, de rien, d’une impulsion, d’une envie. C’est du temps retrouvé, ne serait-ce que celui que prendra la Poste pour l’acheminer.

Elle ne sera pas gardée par vous mais finira, au pire, à la poubelle, brûlée dans une cheminée ou bien conservée avec amour par son destinataire ou ses descendants.

Pour ne pas se couper du monde moderne, si la patience n’est pas sa vertu cardinale, certains écrivent des lettres qu’ils photographient avec leurs portables pour les envoyer par mms. Ils sortent ainsi des caractères standard pour offrir leurs écritures avec leurs élans, leurs nervosités, leurs rondeurs ou leurs aspects abrupts.

On peut créer des passerelles entre la tradition et la modernité et certains sites de rencontres l’ont bien compris qui permettent à des internautes d’entrer en relation avant de les inviter à correspondre par lettre et cela fonctionne.

Il suffit de remarquer le succès rencontré par la publication récente de la correspondance passionnée entre Albert CAMUS et Maria CASARES pour se persuader de ce retour d’un engouement pour le manuscrit.

Qui s’en plaindrait?

ARCANES CONSEILS 2.0

 

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