De manière générale, les nouvelles technologies renouvellent le vocabulaire.

Ainsi lorsque l’électricité s’est démocratisée, on a commencé à dire que « le courant passait » entre deux personnes puis, avec la télévision, on s’est mis à « zapper » une information.

Aujourd’hui le lexique de l’informatique et d’internet envahit littéralement le quotidien. on « se déconnecte » quand on cesse de travailler ou qu’on prend du repos. On « bugge » quand on ne comprend pas quelque chose, on conseille de « changer de logiciel » quand les anciennes méthodes ne fonctionnent plus. On se « programme » pour une action.

Par ailleurs, on vit avec l’injonction positive permanente. Les mots valorisant des émotions positives ont du succès. On vante à-qui-mieux-mieux la « bienveillance ». L’expression « pas de souci » fleurit dans toutes les conversations.

Pour être heureux, si on suit la tendance, il suffirait de se forcer, de privilégier la pensée positive et d’encourager les autres. Les coachs l’ont bien compris qui surfent sur cette tendance à valoriser les émotions.

L’expression « bonne journée » s’est banalisée au point de ne plus être utilisée que par convention. Mais un adjectif est arrivé pour se démarquer avec le « belle journée » censé y remettre du sentiment.

Chez les ados, les expressions cherchent à donner plus d’intensité au ressenti. Un film n’est pas simplement bien mais  « grave bien, trop bon ou vraiment cool ».

La crise environnementale a également influencer notre vocabulaire. Tout nous « impacte » désormais. Les comportements individuels comme ceux des entreprises se doivent d’être « écoresponsables », de privilégier « l’écotourisme » et ont surgi des expressions comme  » bilan carbone ou empreinte carbone », « zéro déchet ».

Les catastrophes naturelles nous ont apporté leurs lots d’expressions à leurs tours avec « première vague » suivie de « rebond ». Ainsi subit-on une « vague de reproches » et les entreprises profitent d’un « rebond de l’activité ».

La pandémie nous a également habitués à ces mots comme  « gestes barrière », « couvre-feu », « confinement ».

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