Ce mot, devenu un tantinet racoleur n’en finit plus d’emplir les injonctions à la bienveillance.

La bienveillance doit être spontanée, pudique, sobre dans son expression.

Faire l’apologie du bonheur obligatoire ou de vertus à la mode retire toute portée à l’idée qui, en soi, au départ est très positive

Invoquer la bienveillance à tout bout de champs revient à admettre que c’est presque déjà trop tard tant le monde serait devenu brutal, agressif.

Lui préférer confiance et attention semble plus efficace en proposant son aide à l’autre plutôt qu’en l’engageant à laisser tomber ce qui lui semblerait trop difficile à réaliser.

Des pratiques professionnelles douteuses comme le « management bienveillant » surfe sur cette notion à la mode en pressurant à l’extrême des salariés tout en leur proposant, pour la bonne conscience, des salles de jeux, des cours de pilates ou le soutien de « happiness officers » (responsables du bonheur).

Ce n’est pas le rôle de l’Entreprise d’être gentille, de se résigner aux fragilités de certains mais de savoir identifier des talents, les aider à progresser et leur permettre de réaliser ce qui sera utile à tous.

Tirer le meilleur d’une personne, c’est rétablir de l’humanité qui a été bafouée par la numérisation à tout crin qui mène à un certain égoïsme, un désintérêt d’autrui évident.

Cessons de nous cacher derrière ce mot galvaudé car mal utilisé et revenons à des valeurs simples mais sincères.