L’addiction aux portables nous guette, la peur du big data nous gagne…
Il en découle, naturellement et de plus en plus, une envie de déconnexion pour revenir à la vraie vie et aux relations qui ne soient pas que virtuelles.
On se laisse moins investir par toutes les images anxiogènes qui saturent les chaînes de télévision et nos écrans de tablettes et portables.
De plus en plus de gens souhaitent parvenir à se connecter beaucoup moins et à renouer avec le monde réel plutôt que s’égarer dans le virtuel. Ils sont nombreux à avoir envie de nouveau de contacts humains et de convivialité.
Les artistes invitent à cesser de filmer pour les mettre en ligne leurs spectacles pour en profiter vraiment et certains font même appel, désormais, au système Yondr qui consiste, à l’entrée d’une salle de spectacles, à glisser son portable dans une pochette spécialement remise et qui le bloquera automatiquement, le temps de la représentation.
Cela évite les sonneries intempestives mais aussi les enregistrements pirates, bien entendu.
A cela se greffe le désir de protéger sa vie privée. Nos données sont exploitées, certaines de nos informations numériques resteront gravées à vie sur internet sans qu’on puisse les effacer.
L’enthousiasme de débuts de l’ère numérique fait place au « backlash » et le rejet qui va avec. On le voit avec un engouement modéré pour les assistants personnels tels Siri, Alexa et autres. Ils sont perçus comme des espions, parfois et nous confèrent le sentiment d’une intrusion dans nos vies privées.
La méfiance s’installe vis à vis des recommandations algorithmiques de films, spectacles, restaurants, hôtels pour revenir au bon vieux « bouche-à-oreille », on cultive son jardin, si on en a un, on cuisine, on fait de la poterie, au revient au travail manuel pour privilégier le « faire » plutôt que « l’avoir ».
Les métiers manuels sont valorisés, de nouveau, avec la passion pour le travail du bois, du métal, de la pierre, de la terre. On ne peut tricher avec ces éléments.
Et si, en 2021, on cherchait à retrouver la saveur de monde tant qu’il est encore possible de le faire.
Il en va de même dans le monde du travail où renouer de vrais liens avec ses collègues pourrait servir à éviter tous ces « burn-out » trop souvent liés au sentiment de solitude face à la dureté de la vie.
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