L’idée serait que l’outillage du Web 2.0 autoriserait à revoir en profondeur le fonctionnement de l’Entreprise car il faciliterait les processus collaboratifs sans frontières technique ou géographique à l’intérieur comme à l’extérieur des organisations.
La connectivité complète et la fluidité de l’information conduirait à de nouvelles façons de travailler, plus efficaces, plus coopératives, plus créatives, plus réactives.
Dans la réalité, la diffusion des technologies 2.0 n’a pas encore transformé, en profondeur, les entreprises françaises.
Les entreprises n’utilisent encore les médias sociaux que de façon limitée car les dirigeants perçoivent ces transformations organisationnelles comme importantes et pouvant échapper au contrôle.
Il est, en effet, difficile de concilier une collaboration généralisée avec le maintien d’une hiérarchie, des processus de plus en plus standardisés avec la latitude laissée à chacun de personnaliser ces modalités et l’incitation à s’appuyer sur un réseau ouvert sur l’extérieur et les exigences de protection liées à un environnement commercial fortement concurrentiel.
Or, la Génération « Y », habituée très tôt à l’utilisation de ces technologies, a développé une véritable culture de la communication personnelle, de la communauté et de l’immédiateté. Mais, s’ils ont l’habitude d’utiliser ces outils pour un usage personnel, ce n’est pas pour autant qu’ils ont la formation et une capacité spontanée au bon fonctionnement des logiciels utilisés dans l’Entreprise.
En résumé, la Génération « Y » ne va pas importer spontanément une révolution 2.0 dans l’Entreprise et, d’ailleurs, n’y prétend pas du tout.
Par contre, bien formés aux procédures d’une Entreprise, ils sauront répondre favorablement à la mise en place de dispositifs qui font écho à leur sociabilité digitale, qui a fait partie de leur culture très tôt.
Les attentes et les besoins, dans les entreprises, sont, en réalité, universels et partagés par toutes les générations et ce sont une certaine distance vis-à-vis de l’entreprise, l’affirmation de son individualité, la reconnaissance de ses compétences, le rêve d’une réussite rapide.
Par ailleurs, malgré l’importance de la valeur Travail, on observe une place croissante donnée à la vie privée, notamment chez les cadres, du fait des doubles carrières au sein des couples.
Aucune révolution, donc, apportée par la Génération Y mais l’obligation des entreprises de tenir compte de ses codes, ses valeurs, ses pratiques qui tranchent avec ceux de leurs aînés et les déconcertent souvent.
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